
Festival de Cannes 2025
Sorry, Baby, de la·e réalisateur·ice américain·e Eva Victor, a clos la Quinzaine des cinéastes 2025. Le premier film de cell.ui qui s’est fait connaître sur Internet grâce à des sketchs et textes humoristiques utilise la comédie pour raconter l’Après d’un agression sexuelle. Rencontre.
Après Nos Soleils et Été 93, Carla Simón a fait son entrée en compétition à Cannes avec son troisième long-métrage. Avec le magnifique Romería, malheureusement reparti bredouille du Festival, la réalisatrice espagnole continue l’exploration sensible de son histoire intime et familiale.
Adapté du best-seller de Nicolas Mathieu, le nouveau film d’Alex Lutz explore les doutes liés au passage de la quarantaine à travers le personnage d’Hélène (Mélanie Thierry), qui revient dans sa ville natale à la suite d’un burn-out. Un scénario subtil malheureusement entravé par une réalisation qui accumule les effets de manches.
Le·a cinéaste finlandais·e, première personne non binaire sélectionnée à l’Acid, y a présenté son premier long-métrage, A Light that never goes out. Ce film sensible suit un musicien classique aux tendances suicidaires qui se met à la musique expérimentale. Rencontre.
Pour leur nouvelle chronique sociale, les Dardenne nous ouvrent les portes d’une maison maternelle, où cinq adolescentes apprennent à devenir mères. Un film conforme au style des deux frères mais qui malheureusement ne le renouvelle pas.
La 78e édition du festival de Cannes est lancée ! La rédaction vous dévoile ses étoiles sur les films de la Compétition, mises à jour tout au long du festival.
Le nouveau film d’Oliver Hermanus, présenté en compétition à Cannes, confirme que deux stars montantes (Paul Mescal et Josh O’Connor) et un bon pitch ne suffisent pas pour réussir un film.
Présenté en section Un certain regard, le premier film en tant que réalisatrice de Scarlett Johansson suit avec une belle simplicité une octogénaire qui s’invente un passé. Et propose habilement une autre représentation du grand âge.
Attendue au tournant après Titane, Julia Ducournau propose avec son troisième long-métrage le récit d’une famille face au traumatisme d’un virus inspiré du sida. Clivant, confus, parfois tape-à-l’oeil, Alpha se démarque surtout par son immense mélancolie.
Présentée en sélection Cannes Première, cette exploration musicale des révoltes féministes étudiantes au Chili se prend les pieds dans tous les tapis, celui du genre comme celui du propos.
Désopilant, le film de la réalisatrice québécoise Anne Émond brise avec douceur le tabou de la santé mentale.
Le premier long-métrage d’Or Sinai brosse le portrait d’une mère aussi âpre que charismatique, mais reste trop en surface pour marquer les esprits.
Les chroniques
Avec Mamie-sitting, le réalisateur irlandais Darren Thornton livre un film de réparation dissimulé derrière une comédie. Quatre mères pour le prix d’une et vous avez un film attachant d’une rare tendresse.
Sans prétendre en réinventer les codes, Celine Song recycle la comédie de remariage pour distiller une étude sur l’amour à travers un prisme économique. Une intention louable pour un casting cinq étoiles, mais qui finit par se prendre les pieds dans le tapis.
La réalisatrice norvégienne envoie valser la Cendrillon de Disney pour la ramener à son essence grimmesque avec ses orteils coupés et ses injonctions terribles à la beauté. Un film qui, malgré quelques scènes réussies de body horror, demeure trop sage et ne propose rien de nouveau.
Le nouveau film d’Hélène Cattet et Bruno Forzani est un James Bond kaléidoscopique qui s’amuse pleinement du cinéma.
Premier long-métrage d’une maîtrise impressionnante, Nino suit l’errance d’un jeune homme qui vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer. Alternant scènes sensibles et drôles, Pauline Loquès livre un scénario original porté par un trio d’acteurs (Théodore Pellerin, William Lebghil et Salomé Dewaels) touchant.
Pour son premier long-métrage, Valentine Cadic plonge son héroïne dans l’effervescence des JO de Paris. Un récit touchant et mélancolique sur la solitude que l’on peut ressentir au cœur des grandes villes.
Récit d’un film disparu, Les mots qu’elles eurent un jour est une tentative de reconstitution de la mémoire et de la parole collective. Un documentaire entre enquête et essai, à la fois puissant et délicat.
Pour son premier long-métrage, la britannique Luna Carmoon fabrique une pure œuvre de réalisme magique, aussi difficile que virtuose. Film organique traitant du syndrome de Diogène, Crasse annonce la naissance d’une cinéaste à suivre.
Errance féminine dans la ville gigantesque de Mumbai, Sister Midnight mélange les genres mais perd le fil de son récit émancipateur dans une narration plus visuellement stylisée que minutieusement écrite.
Adapté d’une nouvelle de Stephen King, Life of Chuck offre une plongée mystérieuse et poétique dans la vie d’un homme ordinaire entouré d’une galerie de personnages féminins touchants.
Incursion féminine dans la saga musclée John Wick, Ballerina offre un divertissement solide. S’il n’est pas une proposition novatrice, il assoit le potentiel d’héroïne de franchise d’action d’Ana de Armas et conserve l’ingrédient le plus réjouissant de la franchise : ses scènes d’action chorégraphiées ultra-inventives.
Où vivent les souvenirs des amours passés ? Pour Chloé Barreau, la réponse est multiple : dans les lettres, les images, mais aussi dans les mémoires et les mots des autres. Entre archives et interviews, Fragments d’un parcours amoureux est ainsi le résultat d’un travail de reconstitution d’une jeunesse passée à aimer. Une tentative de réflexion sur l’amour, qui peine à tenir ses promesses.
Les interviews
Réaliser un film sur un événement très récent est un pari plus que périlleux. Et réussi dans Le Rendez-vous de l’été, premier long-métrage de Valentine Cadic, qui se déroule pendant les Jeux olympiques de Paris. Interview avec la réalisatrice.
Dans son documentaire Fragments d’un parcours amoureux, Chloé Barreau se laisse raconter par ses amours passés (parmi lesquels on peut retrouver Anna Mouglalis ou Rebecca Zlotowski). Pour Sorociné, elle revient sur la création de cet ovni cinématographique.
Dans Soudan, souviens-toi, la cinéaste Hind Meddeb plonge au cœur d’une révolution aussi poétique que politique. Elle capture l’élan d’une jeunesse soudanaise qui se soulève contre 30 ans de dictature, en quête de démocratie, portée par la parole des femmes et la puissance des vers.
Avec Nicolas Lartigue et Anne-Sophie Jahn, elles ont réalisé pour Netflix la série documentaire De rockstar à tueur : le cas Cantat, qui revient sur la médiatisation du meurtre de l’actrice Marie Trintignant par le chanteur de Noir Désir en 2003. Ancrant leurs réflexions dans l’ère post-#MeToo, elles livrent un récit fort qui dénonce la misogynie médiatique ainsi que l’omerta autour de l’affaire qui a régné dans le milieu musical.
Pour son premier long-métrage, Camille Perton confronte le thriller et la chronique intime dans le milieu du football où Brahim (interprété par Iliès Kadri), un jeune joueur de 18 ans, s'apprête à devenir professionnel. Rencontre avec la réalisatrice.
Dans La Peur au ventre, la réalisatrice et essayiste canadienne Léa Clermont-Dion brosse le portrait d’une Amérique divisée par la révocation de l’arrêt fédéral « Roe vs Wade » qui garantissait l’accès à l’avortement. Un documentaire brut qui montre (et démonte) les arguments de la pensée pro-life, et interroge la pérennité mondiale des droits des femmes.
Après le personnel et poignant Slalom (2021), la cinéaste Charlène Favier s’est penchée sur la vie de Oksana Chatchko, une des membres fondatrices du mouvement Femen en Ukraine. Ce deuxième long-métrage, Oxana, est un récit d’émancipation féminine en hommage à cette jeune activiste et artiste, qui s’est suicidée en 2018.
Face à une réalité qui hante la majorité des adolescentes et des jeunes femmes – et qui prend de nouvelles formes à chaque époque – la vision que propose Bliuvaite dans Toxic est certes directe et brutale, mais la camaraderie et la solidarité y brillent heureusement plus fort que le misérabilisme dans lequel le film aurait pu sombrer.
Dans Cassandre, Hélène Merlin s’est inspirée de son vécu pour raconter l’histoire d’une jeune fille qui tente de se défaire de sa famille marquée par diverses violences patriarcales, dont les actes incestueux du frère. Un premier film qui tire sa puissance de sa finesse, dont elle nous raconte la fabrication en compagnie de son actrice principale, Billie Blain.
Dans Le Garçon, Zabou Breitman et Florent Vassault se lancent dans une quête atypique : retracer l’histoire d’un jeune homme à partir de vieilles photos trouvées dans une brocante. La réalisatrice nous raconte la genèse de cette oeuvre singulière.
Présenté l'année dernière dans la Semaine de la critique à Cannes, Blue Sun Palace plonge son audience dans des sentiments de mélancolie teintée de bleus qui s’assombrissent petit à petit. Nous avons rencontré la réalisatrice Constance Tsang pour parler des rêves, de l'intime et de son processus créatif.
Premier long-métrage documentaire de la journaliste et réalisatrice japonaise Shiori Itō, Black Box Diaries – qui était en lice pour l’Oscar 2025 du meilleur documentaire – revient sur son combat judiciaire de 2015 à 2019, qui l’oppose à son agresseur, après l’annonce publique du viol sous soumission chimique dont elle a été victime. Itō livre un documentaire nécessaire sous forme de journal intime digital dans le sillage du mouvement #MeToo. Rencontre.
La Norvégienne, découverte en 2021 dans Julie (en 12 chapitres), incarne une actrice mère d’un enfant accusé de violences dans La Convocation. Un rôle d’une physicalité intense, qui lui a demandé beaucoup de préparation mais tient aussi à la relation de confiance nouée avec le réalisateur.
Œil d’or du meilleur documentaire lors du dernier Festival de Cannes, Les Filles du Nil est un documentaire de combat. Celui de la troupe Panorama Barsha, composée de jeunes filles d’un village copte du sud de l’Égypte trouvant dans le théâtre à la fois une échappatoire et une tribune politique. Rencontre avec la co-réalisatrice du film Nada Ryadh.
Les tops films
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En mai, en honneur à la journée de lutte pour les droits des travailleureurs.es, Louise Bertin, Margaux Baralon, Enora Abry, Léon Cattan, Lisa Durand, Alicia Arpaïa et Manon Franken vous dévoilent leurs sélection de travailleuses au cinéma.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En avril, Mariana Agier, Léon Cattan, Enora Abry, Victoria Faby et Manon Franken rendent hommage à des films bouleversants de justesse dans leur représentation des personnages féminins (ou pas).
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En mars, en écho à la journée internationale des droits des femmes, Louise Bertin, Mariana Agier, Diane Lestage, Margaux Baralon, Lisa Durand, Enora Abry, Victoria Faby et Öykü Sofuoglu vous partagent leur sélection de films et de séries qui représentent finement la thématique de l’avortement.
En février, pour faire honneur au festival de cinéma de science-fiction Les Mycéliades, Louise Bertin, Alicia Arpaïa, Manon Franken, Margaux Baralon, Lisa Durand, Mariana Agier et Diane Lestage vous partagent leur sélection de dystopies de science-fiction mettant les personnages féminin à l’honneur.
En janvier 2025, Lisa Durand, Öykü Sofuoglu, Enora Abry et Diane Lestage vous dévoilent leur sélection de films sur le BDSM, en écho avec la sortie de Babygirl de Halina Reijn.
Pour terminer 2024 en beauté, la rédaction a préparé son traditionnel top films de l’année. Alors, même s’il a été difficile de faire un choix parmi nos coups de cœur de cette année, on vous présente le top 5 de nos films de réalisatrices préférés de cette année, estampillé Sorociné.
En décembre, Lisa Durand, Mariana Agier, Enora Abry et Louise Bertin vous dévoilent leur sélection féministe pour Noël.
En novembre, pour faire écho au festival Cineffable qui célébrait début novembre le cinéma lesbien, Enora Abry, Noémie Attia, Lisa Durand, Mariana Agier, Léa Larosa et Victoria Faby vous dévoilent leur sélection de films lesbiens.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En octobre, pour préparer Halloween, Mariana Agier, Manon Franken, Enora Abry, Victoria Faby, Léon Cattan et Louise Bertin dévoilent leurs top spécial films de fantômes.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En septembre, pour faire écho à la sortie d'Emmanuelle d'Audrey Diwan, Alicia Arpaïa, Mariana Agier, Manon Franken et Louise Bertin dévoilent leurs films à voir sur le désir féminin.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En août, pour faire écho aux Jeux Olympiques et honorer la place des femmes dans les compétitions sportives, Alicia Arpaïa, Mariana Agier, Lisa Durand et Louise Bertin dévoilent leurs films à voir sur le sport au féminin.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En juillet, pour célébrer l’arrivée (enfin) de l’été, Lisa Durand, Sarah Dulac, Louise Bertin, Manon Franken et Öykü Sofuoglu vous partagent leurs pépites pour préparer les vacances estivales.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En mai, pour célébrer l’ouverture du 77e festival de Cannes et mettre en avant les sélections parallèles du festival, l’équipe partage ses pépites découvertes à la Semaine de la Critique, qui sélectionne des premiers et deuxièmes films de cinéastes à suivre.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En avril, Mariana Agier, Lisa Durand, Léa Larosa et Diane Lestage font monter le son avec une sélection en honneur du Disquaire Day.
Le podcast
Pour ce focus du mois, on s'intéresse à la ressortie du film Un rêve plus long que la nuit, réalisé par l'artiste Niki de Saint-Phalle.
Ça y est : après deux semaines de visionnages intenses à Cannes, on a enfin pu se poser pour faire le bilan de cette édition 2025 !
Son nouveau film "Vie Privée" sera diffusé lors de cette 78e édition du festival de Cannes. Rebecca Zlotowski, qui s'était d'abord illustrée par son premier film Belle Epine, chérit le frivole et l'esprit, et s'intéresse aux formes de la féminité dans tous ses films.
Pour ce focus du mois, on prépare le festival de Cannes en parlant de la Palme d'or 2021, Titane, le deuxième film de Julia Ducournau qui amenait le genre du body horror sur la croisette.

N°2 ÉTATS-UNIS, 2010 - 2020
180 pages consacrées aux États-Unis de la décennie 2010-2020 avec :
Un panorama des États-Unis à travers ses réalisatrices : Kelly Reichardt, Marielle Heller, Sofia Coppola, Greta Gerwig, Chloe Zhao …
Des entretiens avec Natasha Braier (cheffe opératrice de The Neon Demon), Ve Neill (maquilleuse)
Un dossier sur les Oscars - #MeToo, entre marketing et prise de conscience
Nos coups de coeur : BabySitter de Monia Chokri avec une interview de la réalisatrice, J-Horror, trois visages de la peur, Alice Guy de Catel et Bocquet …
La Revue Sorociné
